Maurice Chauvet | Club Cyclo Durance LuberonJ’avais dit à Maurice il y a déjà quelques temps que je souhaitais faire un article sur lui, le temps passait, nous faisions des sorties communes le jeudi, et puis nous avons finalisé cette rencontre lors d’un passage au club un dimanche matin.
Il m’avait signalé au printemps lors d’une sortie dominicale vers Rians que ce jour-là il avait 75 ans. En lui souhaitant un joyeux anniversaire, j’ai pensé simplement « si seulement nous arrivions tous à son âge dans cette forme-là !!! »
Dire qu’il est passionné de vélo, est une douce vérité, c’est bien plus que çà, il a çà dans le sang.
Durant sa période active, il enregistrait les étapes du Tour pour ensuite se régaler du spectacle et devenir incollable, une Bible à lui seul.

Ses premiers pas se sont faits avec le père de Michel et Jean-Marc, avec qui il a fait un contre la montre.
A 62 ans la retraite arrive et de ce jour, on peut dire qu’il est à peine descendu de ce moyen de transport. Il a rejoint notre club il y a une dizaine d’années environ et en 2002, il a parcouru sa première cyclosportive avec Michel ACERO.
Depuis il n’a cessé de rouler, en moyenne 13000 km/an et pour mettre la barre toujours assez haute, il a adhéré à la Confrérie des Cents Cols en 2007. Ceux-ci s’élèvent de moins de 300 m à plus de 2000 m d’altitude.
A ce jour, (décembre 2011) ce ne sont pas moins de 570 cols qu’il a gravis, parfois avec Michel, mais aussi avec Patrick BOYER, un ancien du club exilé vers Six-Fours. A son actif 47 cols de plus de 2000m !!!
Son rayon d’action va de la France à l’Italie (pour l’instant…) et projette le Stelvio pour l’année 2012, le plus haut col routier d’Italie à 2758m. C’est toute une organisation qui se met en place avec son épouse pour aller dans des contrées de plus en plus éloignées. Il regarde en ce moment les cartes du Pays basque pour ajouter encore quelques cols à son histoire.
Pas un col de notre région ne lui a échappé, on peut regretter que dans cette confrérie, seuls les mots « col, pas, collet, brèche » ont vocation à être notés sur les tablettes. Vous conviendrez que, ne pas considérer « col » le Mont Ventoux et le Mont Aigoual surprend un peu le cycliste qui les connaît de nom ou d’escalade. Cela ne l’a pas empêché de les gravir.
Il souffre parfois à la sortie du dimanche mais il tient encore très bien dans les roues, et ne rechigne pas à donner de sa personne pour aider les copains. Il me précisait cependant que çà allait un peu vite maintenant et qu’il lèvera un peu plus le pied à l’avenir. Il nous fascine encore dans notre sortie du jeudi car il est bien sûr devant et toujours très à l’aise.

Il est un modèle pour tous les membres du club et nous le remercions pour sa gentillesse, sa convivialité et son plaisir de partager avec nous sa passion.
Un grand bravo à notre ami, je le remercie de m’avoir accordé quelques instants pour discuter de sa passion.

Jean-Louis Jondeau